Pénurie d'eau sur le littoral : la douche solaire autonome d'Idriade en première ligne
mercredi 11 juin 2025
Sécheresse sur les côtes ? La douche solaire autonome d'Idriade maintient le confort des plages sans utiliser une goutte d'eau potable. Découvrez comment cette innovation répond aux défis de la gestion de l'eau et aux attentes des vacanciers.

Depuis plusieurs années, le littoral français subit des étés marqués par des épisodes de sécheresse “sévères” voire “critiques”, conduisant les préfectures à déclencher des plans de restriction de l’usage de l’eau potable.
Dans ce contexte, les douches de plage, perçues comme des équipements non essentiels mais très consommateurs, ont systématiquement été visées : bon nombre de communes ont opté pour leur suppression ou leur neutralisation pour répondre aux arrêtés sécheresse et aux exigences du label Pavillon Bleu, qui préconise la suppression des douches de plage.
Confrontées à la raréfaction des ressources, les collectivités littorales doivent concilier préservation de l’eau potable et qualité de service. La douche de plage solaire autonome développée par Idriade y répond en valorisant l’eau de mer et l’énergie solaire, grâce à un circuit fermé assurant recyclage, purification et autonomie avec un impact environnemental réduit.
Le cadre réglementaire et la suppression des douches de plage
Le régime juridique français des usages de l’eau en période de sécheresse s’appuie sur :
Le droit européen, qui fixe les grands principes :
Directive-cadre sur l’eau (2000/60/CE) : impose une gestion équilibrée des ressources par bassins hydrographiques, la planification des prélèvements et la protection de la qualité des milieux aquatiques.
Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (2020/2184) : confirme l’obligation de réserver l’eau traitée aux usages vitaux (alimentation, santé, hygiène) et encourage le recours à des eaux alternatives pour les usages secondaires.
Directive concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade (2006/7/CE) : impose un suivi environnemental des zones littorales et incite à limiter les équipements consommateurs d’eau potable sur le domaine public maritime.
Le droit national, qui transpose et précise ces exigences :
Pouvoirs du préfet (article L.211-3 du Code de l’environnement) : en cas de menace pour l’alimentation en eau potable, le préfet peut suspendre ou limiter tout usage de l’eau par arrêtés préfectoraux (publiés et diffusés via le portail VigiEau).
Arrêtés-cadres sécheresse (article R.211-66 du Code de l’environnement) : chaque préfet édicte un arrêté-cadre définissant quatre niveaux d’alerte.
0 - VIGILANCEAppel à la sobriété volontaire : information de la situation et incitation à économiser l'eau (arrêt des usages superflus, reports d'arrosage, etc.)1 - ALERTEPremier niveau de crise avérée, entraînant des restrictions modérées (douches de plages arrêtées, arrosage limité, interdiction du lavage hors stations professionnelles…)2 - ALERTE RENFORCÉENiveau intermédiaire avec des restrictions renforcées et une préservation quasi exclusive des usages prioritaires (interdiction quasi totale d'arrosage, nettoyage de voirie, etc.)3 - CRISENiveau maximal de pénurie sévère menaçant l'approvisionnement. Seuls les usages prioritaires sont autorisés afin de préserver la santé, la sécurité et l'alimentation en eau potable de la populationResponsabilités des collectivités (CGCT, art. L2224-7-1) :
- Mise en œuvre des arrêtés sur leur territoire
- Neutralisation des douches de plage (fermeture ou coupure hydraulique) dès le stade “alerte”
- Substitution par des rince-pieds à faible débit (selon le guide Pavillon Bleu) pour conserver un service minimal sans utiliser trop d’eau potable
- Mobilisation de plans ORSEC “eau potable” pour garantir la distribution prioritaire aux besoins vitaux
En complément du cadre légal et réglementaire, le label Pavillon Bleu, qui récompense les communes côtières pour leurs efforts en matière de gestion durable de l’eau et de l’environnement côtier, impose des critères stricts. Parmi eux, le critère n°44 visant à la suppression des douches de plage raccordées à l’eau potable et la mise en place de solutions alternatives pour maintenir un service de confort.
Retours d’expérience : trois communes pionnières
La suppression des douches de plage et la traque des fuites sont aujourd’hui des mesures courantes : la tendance se généralise dans le sud de la France, alors que la sécheresse devient un enjeu récurrent.
Palavas-les-Flots : un constat sans concession

À l’été 2018, la commune de Palavas-les-Flots (Hérault) a opté pour la suppression des douches de plage, remplacées par des pédiluves réservés au rinçage des pieds. Cette mesure, bien accueillie par les usagers, a permis de réduire de 60% la consommation d’eau estivale, soit près de 5 millions de litres économisés et plusieurs dizaines de milliers d’euros en coûts évités. Elle a également limité les rejets de produits chimiques dans l’environnement littoral.
Depuis l’été 2023, les pédiluves ont été retirés au profit de fontaines d’eau potable destinées uniquement à la désaltération, sans possibilité de rinçage corporel.
Biarritz : vers une offre de rince-pieds high-tech

L’été 2022, confrontée à un épisode de sécheresse sévère, la mairie de Biarritz a désactivé 86 postes de douche de plage et stoppé l’alimentation de ses fontaines extérieures afin de se conformer aux exigences du label Pavillon Bleu.
Dans un souci de préservation des ressources, la ville a collaboré avec JuWIN pour installer des rince-pieds à faible débit. Cette solution a permis d’économiser jusqu’à un million de litres d’eau potable par appareil durant l’été, tout en assurant un service hygiénique répondant partiellement aux besoins des usagers.
Frontignan-la-Peyrade : l’eau non potable en renfort

Dès l’été 2023, la commune de Frontignan-la-Peyrade (Hérault) a inscrit dans son arrêté sécheresse la suppression des douches de plage et la priorité donnée à l’eau non potable issue du canal du Rhône pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des voiries. Cette démarche de substitution a permis de réaffecter plusieurs millions de litres d’eau potable chaque saison aux usages domestiques et sanitaires, tout en respectant strictement les prescriptions préfectorales.
La collectivité souligne que l’eau du canal, bien que non conforme aux standards de potabilité, est parfaitement adaptée aux usages secondaires, ce qui a considérablement renforcé la résilience de la ville face aux restrictions.
Priorisation des usages de l’eau potable et alternatives non potables
La Directive (UE) 2020/2184, complétée par les recommandations de l’OCDE en matière de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), préconise une approche en deux niveaux :
- 1. Usages vitaux : alimentation, cuisine, hygiène de base, services de santé…
- 2. Usages secondaires : irrigation, nettoyage des infrastructures, loisirs…
Le principe consiste à séparer physiquement les réseaux d’eau potable et d’eau non potable, afin de réserver l’eau traitée aux besoins humains fondamentaux et d’utiliser des eaux alternatives (pluie, canaux, eaux superficielles) pour tout le reste.
L’OCDE recommande notamment à ses membres de faciliter “la mise au point et la diffusion de modes de gestion de l’eau innovants et plus efficients, fondés sur des innovations techniques ou non techniques”.
De nombreuses solutions existent : récupérateurs d’eaux pluviales, stations de pompage sur les canaux, recours à la télémétrie et à l’IoT pour surveiller en temps réel les niveaux de réservoirs et détecter les fuites. Toutes permettent d’optimiser la gestion des réseaux parfois vétustes, où les pertes peuvent atteindre 45 % du volume pompé.
La suppression des douches de plage et l’installation de rince-pieds constituent des actions emblématiques mais ne suffisent pas toujours à garantir la continuité du service au public.
Les équipements de loisir, prisés des touristes, exigent des solutions plus élaborées pour ne pas compromettre l’attractivité des destinations.
Idriade : une logique “renouvelable et durable”
Idriade propose de tirer parti de deux ressources naturelles immenses : l’eau de mer et l’énergie solaire.
La mer, qui couvre 71 % de la surface terrestre, constitue une source inépuisable d’eau brute pour les zones côtières, tandis que le soleil fournit une puissance moyenne au sol de l’ordre de 200 à 1 000 W/m² selon l’ensoleillement local.
En combinant dessalement par osmose inverse et photovoltaïque, Idriade assure un fonctionnement 100 % off-grid, évitant tout raccordement aux réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement, et garantissant ainsi le respect immédiat des interdictions d’usage de l’eau potable.

Fonctionnement de la douche de plage solaire autonome
Le module Idriade, livré en format plug-and-play, alimente trois postes de douche et un rince-pieds.
Son architecture comprend :
- Un pompage de l’eau brute en source locale (mer, lac).
- Une étape de préfiltration éliminant particules et matières en suspension.
- Un dessalement par osmose inverse, assurant une élimination de 99 % des sels et micropolluants.
- Un post-traitement de reminéralisation, réintroduisant calcium et magnésium pour un confort optimal.
- Un système de circuit fermé, recueillant l’eau usée, la filtrant et la recyclant pour plusieurs cycles.
- Une purge quotidienne de la saumure concentrée, diluée et rejetée en conformité avec la réglementation. La filtration intégrale des eaux grises élimine les tensioactifs et résidus organiques, évitant tout rejet de molécules nocives pour la faune et la flore marines, problématique récurrente avec les douches traditionnelles.
Chaque phase est conçue pour une maintenance réduite : les filtres sont accessibles sans démontage complet, et la purge automatique évite l’encrassement des membranes. L’intégration de panneaux photovoltaïques à haut rendement offre une puissance suffisante pour l’ensemble du process, même lors des journées moins ensoleillées, grâce à un dimensionnement adapté aux conditions côtières et à un système de batteries tampon.
Bénéfices concrets pour les collectivités
La mise en place de la douche plage solaire autonome d’Idriade confère aux collectivités littorales des avantages stratégiques, opérationnels et financiers significatifs, et marque une rupture nette avec les pratiques associées aux douches traditionnelles.
Zéro prélèvement sur les réseaux publics.
Contrairement aux douches classiques qui mobilisent 5 à 15 litres d’eau potable par minute et transfèrent directement les eaux grises dans l’environnement, chaque module Idriade puise son eau brute en mer, en rivière ou en lac. Débarrassées de raccordement au réseau d’eau potable, les communes se conforment instantanément aux arrêtés sécheresse, sans prélèvement sur le réseau public. L’économie annuelle d’eau potable réalisée est de plus de 1 000 000 de litres par module.
Filtration exhaustive et protection du milieu marin.
Les douches de plage conventionnelles, même lorsqu’elles sont reliées à un système d’assainissement, rejettent des eaux grises chargées de polluants chimiques et organiques. Le système Idriade intègre, en amont de toute remise en circuit, une étape de préfiltration mécanique pour capturer toute ces particules. Les rejets sont débarrassés de ses composés nocifs, puis dilués, garantissant une variation de salinité inférieure à 5 % du milieu, et préservant ainsi l’équilibre biologique de la zone.
Image écoresponsable et attractivité touristique.
Dans un contexte où les labels comme Pavillon Bleu valorisent l’innovation et la durabilité, l’installation d’une douche plage solaire autonome devient un argument fort pour promouvoir une destination responsable. En comparaison, les douches classiques, associées à une image de gaspillage et de pollution, ne bénéficient plus du même attrait.
Retour sur investissement.
Grâce aux économies d’eau potable, un système Idriade s’amortit généralement en cinq saisons. Les coûts d’exploitation des douches sont réduits jusqu’à 60% pour un module de trois douches installés sur un site à forte fréquentation.
Conclusion
La suppression des douches de plage classiques, bien que nécessaire pour protéger les ressources en eau potable, ne constitue qu’une réponse partielle aux enjeux de confort, d’attractivité et de durabilité des littoraux.
La douche de plage solaire autonome d’Idriade est une solution innovante, exploitant les immenses réservoirs que sont la mer et le soleil, tout en garantissant une gestion circulaire de l’eau et un impact environnemental réduit. En permettant d’annuler complètement la consommation d’eau potable liée à un usage non vital et en filtrant les rejets en mer, elle répond aux exigences (réglementaires et Pavillon bleu) tout en préservant le confort et l’hygiène des usagers.